samedi 28 janvier 2012

Pourquoi les IPRED, HADOPI, SOPA, PIPA et ACTA me portent sur les nerfs ? Et pourquoi les Anonymous ont toute ma sympathie ?

Pourquoi les IPRED, HADOPI, SOPA, PIPA et ACTA me portent sur les nerfs ? Et pourquoi les Anonymous ont toute ma sympathie ?


Vu de ma fenêtre, j'ai vu internet se construire comme une gigantesque bibliothèque publique: un lieu d'échange de connaissances et de savoirs puis avec le web est venu s'ajouter un lieu de partage de cultures. Cette construction s'est faite telle une gigantesque tour de Babel qui abolissait les frontières entre les hommes.
Cette structure s'est constituée de façon anarchique: sans ordre préétabli et au gré des besoins et de la bonne volonté des internautes qu'ils soient des particuliers, des communautés ou des entreprises.
Les techniques, les outils, les protocoles, les formats ont évolués eux aussi au fur et à mesure de l'avancement des travaux mais toujours dans le sens de favoriser et faciliter les échanges entre les internautes.

Mais voilà qu'aujourd'hui, certains ont décidé de restreindre l'accès à cette formidable bibliothèque, à ce lieu d'échange planétaire.

Ce phénomène n'est pas vraiment récent, d'un côté, les régimes autoritaires n'ont jamais vu d'un bon œil la constitution de ce réseau de communication mondial qu'ils ne pouvaient pas contrôler, de l'autre côté les marchands du temple et "ayant droits" de tout poil enrageaient de ne pouvoir prélever leur dîme sur les échanges transitants sur ce réseau.
L'évolution des techniques se faisant, les autocrates de tous bords ne sont pas gênés pour restaurer leur censure sur la partie du net qu'ils pouvaient surveiller et contrôler.
Les "ayant droits" aux travers de leurs lobbyings ont poussé à la roue pour obtenir les lois et les accords commerciaux leur permettant d'instaurer leurs taxes sur un réseau qui ne leur appartient pas et sur lequel ils n'ont aucunement participé à sa constitution: la pauvreté de l'"offre légale" est là pour nous le rappeler quotidiennement.

Alors lorsque je vois ces tentatives de récupération de ce que je considère comme un bien publique au profit de quelques uns, ça me gave. Je n'ai pas envie de voir ma superbe bibliothèque publique se transformer en une multitude de librairies sectaires et d'accès restreint à une "élite".
Que tous ces "braves gens" bâtissent autant de librairies qu'ils veulent, c'est leur droit et du moment que ça contribue à enrichir à terme le bien commun, tant mieux, mais qu'ils me laisse accéder à ma bibliothèque.

Ces pour ces raisons, que je comprends la réaction des indigènes du net, de tous ceux qui étaient là avant, de tous ces anonymes, face à ces tentatives de colonisation du net.
Comment pouvoir leur reprocher leurs actions quand tous nos élus, ceux qui sont supposés défendre le "bien commun" sont sourds face aux protestations qui s'élèvent dans de nombreux pays, un peu partout sur la planète ?





Comment agir contre ACTA : la quadrature du net

2 commentaires:

  1. Bravo ! Je pense exactement la même chose et peut-être plus...

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  2. Pleinement en accord avec vous, malheureusement j'ai bien peur que le fric l'emporte un jour.
    Restera toujours des poches de résistances mais une grande partie composée d'utilisateurs ordinaires sera prisonnière de la situation. En plus cela semble plaire à ces utilisateurs, vu le succès des systèmes fermés (Mac,Android...)
    Longue vie à ce site et à son créateur

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