vendredi 29 janvier 2010

Les Majors plombent le business model de la musique en ligne

Alors que l'industrie du disque se gargarisent des bons résultats du streaming: 4.7 % du numérique en 2008 (3.5 millions d'euros) pour une progression de 144% pour l'année 2009 avec 11.6% du marhé numérique (8.8 millions d'euros), dans le même temps, les majors plombent littérallement le business model des sites de streaming.
Chiffres à l'appui...

Pourtant les grands sites de streaming comme Deezer, Jiwa, Wormee ou Spotify ont tous conclu des partenariats avec les maisons de disques et la SACEM pour proposer une offre à la fois gratuite et légale, permettant aux artistes et ayants droits d'être rémunérés par le biais de la publicité et des abonnements.
Mais les conditions financières imposées par les Majors empêchent la moindre rentabilité aux sites de streaming.

Quel que soit le chiffre d'affaires généré par les catalogues des majors, les sites doivent payer un tarif négocié au préalable avec les maisons de disques, même si ces catalogues ne génèrent qu'un centime d'euros.

Les « minimums garanties » exigés par les majors :
-Universal : 180 000 euros pour un an.
-Warner : 100 000 euros pour 18 mois.
-EMI : 250 000 euros pour un an.
-Sony Music : 400 000 euros pour un an.
Si les sites parviennent à générer un chiffre d'affaires dépassant le coût des garanties, la situation n'est guère plus avantageuse. Pour une lecture d'un titre sur un site de streaming, ce dernier doit reverser 1 centime d'euros à la maison de disque. 1000 lectures coûtent donc 10 euros.

Pour une Start-Up, se lancer sur ce marché en partenariat avec les majors, il faut approximativement :
- Sur le territoire français : 500 000 à 1 million d'euros.
- Sur le territoire européen : 5 millions d'euros.
- Sur le territoire américain : 20 millions d'euros par an (les garanties planchers qu'exigent les majors sont en moyenne 4 fois plus chères aux Etats-Unis qu'en France, mais les ventes numériques marchent beaucoup mieux aux Etats-Unis).

Pour Jiwa, c'est injouable: "Les conditions commerciales imposées par les majors font qu'aucun business de musique sur Internet n'est viable. Même pour Deezer, qui est le leader! Ils font du trafic, mais ils n'arrivent pas à la rentabilité. Il n'y a qu'Apple qui rentre dans ses frais avec l'iTunes Store, et encore... on ne saura jamais quel est leur chiffre d'affaires et à quel point leur activité est contrebalancée par les autres activités d'Apple. Deezer a levé 6,5 millions d'euros au mois de juin 2009 qu'ils ont brûlé juste en payant des avances, des garanties... Les majors rendent le business de la musique sur Internet impossible."


Info Butinée ICI

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